Une nouvelle arme [Pv Amadia]

Je suis arrivé à Ithil aujourd'hui. J'ai fait tout le chemin depuis notre forêt dans le seul but d'une mission. En effet je suis présent dans el territoire humain car un de leurs habitants a envoyé un messager afin d'obtenir mon aide.

J'ai répondu à sa demande en lui indiquant la position d'un marchand de
mort. La cible était vraiment pourrie jusqu'à la moelle, j'ai du l'observer pendant deux jours entiers et ce que j'ai vu à suffit à me dégoûter des hommes.

Après avoir accompli ma tâche, j'ai été grassement payé. Ce qui me permettra de subvenir à mes besoins pendant un bon mois je pense. Mais je vais me faire plaisir et me diriger vers une forge afin de m'acheter une nouvelle arme de corps à corps.

J'arrive dans un quartier où la chaleur est difficilement soutenable et
je rentre dans une échoppe dont le nom est écrit en elfique. Sa signification est "Le marteau et l'enclume" mais je préfère l'écriture en elfique.

Une fois à l'intérieur du batîment, je sens une atmosphère magique y régner. Je me dirige vers le comptoir et m'y accoude, attendant l'arrivée du marchand. Je regarde furtivement à travers la porte entrouverte, laissant apparaître le dos d'une personne. Je dirais une femme, même une très jolie femme. Je toussote, espérant attirer son attention, ce qui fonctionne car elle se retourne, dévoilant un jolie visage entouré de cheveux blonds. Cheveux qui laissent apparaître de longues oreilles d'elfes.

J'arcque un sourcil essayant de comprendre la présence d'une elfe dans cette ville. C'est assez rare de voir un elfe loin de la forêt. Je tends la main à la jeune femme, expliquant ma présence en ce lieu.

Bonjour Madame. Je viens ici afin d'acheter une arme de corps à corps. Et j'aimerais savoir si vous pouviez me conseiller?

Je souris, examinant rapidement la boutique en attendant sa réponse.

[Désolé pour la taille du texte, je suis assez pressé^^]

Amadia avait gardé un goût amer de la récente attaque sur Ithil. Beaucoup de personnes qu'elle connaissait avaient perdu la vie, elle n'avait pas pu les sauver, même grâce à sa magie. Depuis, elle s'était enfermée dans le travail, forgeant nuit et jour sans relâche. Agacés par le bruit à 2h du matin, des voisins étaient venus se plaindre.

"Vous voulez des outils, oui ou non ? Laissez-moi faire mon travail ou je jette le mauvais oeil sur vous !"

Les avait-elle menacé, en s'amusant de leurs mines renfrognées. Elle ne s'était pas arrêtée, bien au contraire. Cependant, la fatigue ne se lisait pas sur ses traits, et elle semblait animée d'une énergie sans faille.

Elle était ainsi plongée dans ses pensées, se remémorant la bataille et sa rencontre avec Varian, quelques jours plus tôt, quand un toussotement la sortit de sa rêverie. Elle posa le marteau sur l'enclume et plongea une lame rougie dans l'eau froide, puis se dirigea vers l'homme qui était entré dans l'atelier, et lui serra la main en retour à son invitation.

"Bonjour Madame. Je viens ici afin d'acheter une arme de corps à corps. Et j'aimerais savoir si vous pouviez me conseiller?"

"Mademoiselle... je suis pas mariée. Suivez-moi." Répondit-elle à l'inconnu en se dirigeant vers la boutique, à côté de l'atelier. Il y avait là toutes les armes que l'elfe avait déjà forgées, de la simple dague au javelot le plus fin mais puissant... Elle examina un moment son vis-à-vis et se dirigea vers le râtelier où se trouvaient accrochées toutes sortes d'épées. Elle en décrocha une et la lui tendit.

"Elle se nomme Yurthal, qui veut dire la lune. Elle est légère, mais puissante. Elle peut assener des coups rapides et précis, si vous apprenez à bien vous en servir. La lame est à double tranchant, et comme vous le voyez elle possède des piques, juste sous la garde. Si vous parvenez à transpercer un adversaire sur toute la longueur de la lame, et qu'il se prend dans les piques, il ne pourra pas vous échapper... même par magie. "

Une fois la descirption de l'arme achevée, Amadia se tut, et laissa le temps à son client d'examiner l'épée.

"Mademoiselle... je suis pas mariée. Suivez-moi."

Je souris quand la jeune femme me répond. Elle doit se moquer du regard des autres car vu sa façon de répondre... Je passe outre sa réflexion et la suit dans la boutique. Elle m'améne face à un ratelier, me proposant une arme.

"Elle se nomme
Yurthal, qui veut dire la lune. Elle est légère, mais puissante. Elle
peut assener des coups rapides et précis, si vous apprenez à bien vous
en servir. La lame est à double tranchant, et comme vous le voyez elle
possède des piques, juste sous la garde. Si vous parvenez à transpercer
un adversaire sur toute la longueur de la lame, et qu'il se prend dans
les piques, il ne pourra pas vous échapper... même par magie. "

Je fronce les sourcils et prends la lame en main, elle est légère comme me l'a expliquée la jeune elfe, cependant, la présence des piques me gêne. De plus je ne souhaite pas embrocher mes ennemis. Je souhaite juste avoir une lame pour me protéger au corps à corps...

"Au risque de vous décevoir Ma-de-moiselle, je ne suis pas un de ces hommes qui aime voir les tripes de ses adversaires se répandrent sur le sol. Je souhaite juste pouvoir me défendre au cas où mon adversaire arrive à mon contact."

Si un adversaire arrive à mon contact, je suis mal barré car je ne pourrais logiquement plus rien y faire.

"J'aurais choisi une arme plutôt du style lance légère ou alors deux épées courtes me permettant de me battre avec rapidité."

J'essaie d'accrocher son regard mais la jeune fille est assez distante, ce qui me vexe un peu... Je fais la moue, la laissant me choisir une arme. J'observe sa chevelure qui me rappelle celle de ma mère. Je sais qu'à première vue je ne suis pas blond, mais de ma mère je n'ai reçu que les yeux et la bouche. Le reste me vient de mon père qui n'aurait pu me renier à ma naissance. Je prends une dague, essayant de la manier rapidement mais elle n'épouse pas parfaitement la forme de ma main, ce qui me gêne énormément.

L'épée qu'Amadia lui avait présenté ne semblait pas satisfaire le jeune homme. Qu'à cela ne tienne, son atelier était rempli d'armes, il y en avait pour tous les goûts, et il y en aurait surement une pour satisfaire le client. L'elfe se dirigea vers un autre râtelier, vers le fond de la boutique, où l'on voyait accrochée une paire d'épées courtes, flambant neuves. Elle les avait terminées il y avait à peine deux jours et leur éclat éblouissait encore à la lueur du jour. Elle y avait ajouté une touche personnelle, ou plutôt deux, et elle se demandait si le jeune homme allait les voir. L'une se trouvait sur le haut de la lame, juste en-dessous de la garde, l'autre n'était pas visible, mais pourrait peut-être se "ressentir" en l'empoignant.

Amadia, les mains dans le dos, fit un signe de tête à son client pour qu'il vienne en sa direction, lui désigna d'un geste de la main gracieux le couple d'épées et dit :

"Elles sont à vous, si vous me dites leur particularité... Et évidemment si elles vous conviennent."

Lorsque le jeune homme s'approcha, elle fut frappée par la grâce et la légèreté qui l'animait. Un humain pouvait-il se mouvoir avec cette caractéristique propre aux elfes ? Amadia ne le pensait pas, mais à l'évidence elle se trompait. Cependant, le doute persistait dans son esprit, et puis, avec la chevelure qui lui couvrait les oreilles, elle ne pouvait voir s'il possédait des oreilles pointues ou non...

Quand elle me présente le couple d'épée, je m'en approche et les observe attentivement afin de remarquer les caractéristiques de chacune d'elle.
La première, qui correspond plutôt à la main gauche, s'adapte parfaitement à ma main et joue réellement le rôle d'épée, le prolongement de mon bras. Je lui fait fendre l'air, fauchant des ennemis imaginaire. Je me retourne vers la jeune femme et lui annonce sa particularité.

"Je pense mais je ne suis pas sûr, que sur cette lame sont gravés des mots mais je ne suis pas sûr... Je les ressens au toucher"

Afin de savoir ce qui est écrit, je tiens l'épée par le bout du pommeau et je le regarde de loin. Ainsi j'aperçois selon l'inclinaison et la lumière une écriture apparaître. De l'humain... Que je ne sais pas très bien déchiffré.Je passe une main dans mes cheveux, les remettant à leur place, autour de mes oreilles afin de les laisser apparaître discrètement. Je la prends en main et avec sa jumelle je me bats rapidement. Je me laisse emporter par la facilité de maniement des deux lames... Mon retour à la réalité se fait au choc contre une épée tenue par l'elfe en personne. J'aperçois son sourire entre les lames. Sourire que je lui renvois.

"Pour celle là je ne sais pas du tout... Mais ces épées me conviennent parfaitement"

Je force sur les deux lames, rapprochant mon visage du sien. Je continue de forcer jusqu'au moment où la gravité nous rattrape, la faisant presque tomber. Je lache une des épées et la réceptionne avant qu'elle touche le sol. D'un mouvement de bras je la remets sur pied puis éclate de rire.

"Excusez-moi je me suis emporté"

Je récupère la lame au sol puis je tends sa jumelle face à moi. Je les observe et je ressent un étrange sentiment, comme si elles avaient été conçus pour moi. Je relève la tête et prend un air sérieux.

"Je me sens très bien avec ces deux lames... Cependant je ne trouve pas la particularité de la seconde..."

Ce qui est tout à fait vrai mais je n'arrive pas à savoir ce qui se passe à leur contact... J'espère qu'elle va me le dire.

[évite de prendre le commandement des opérations et de faire faire des choses à mon perso sans me concerter avant Wink

d'une ce n'est pas polie, mais je pense que tu ne t'en es pas rendu compte, de deux, c'est une des règles de base du rp : ne faire agir et penser que son propre personnage Wink

Pour cette fois je vais continuer, mais la prochaine fois, je te demanderai d'éditer... mon perso n'aurai pas sourit, et elle ne serait pas tombée^^]

Le jeune homme paraissait concentrer tout en essayant les lames. Elles sifflaient harmonieusement fendant l'air avec la rapidité d'un félin, et brillaient à la lueur du jour qui perçait les fenêtres. Il remarqua la gravure à la base de la lame en l'inclinant vers la lumière. Puis il passa une main dans ses cheveux et Amadia remarqua ses oreilles pointues... Un elfe ! Pensa-t-elle. Elle n'était pas seule à côtoyer les humains alors ! Que faisait-il ici ? Qui était-il et d'où venait-il ? Mais elle garda ses questions pour elle, et pendant que le jeune elfe faisait tournoyer les épées, pourfendant un ennemis imaginaire, elle attrapa sa propre épée et para un de ses coups. Le choc la fit sourire. Il était agile et fort.

"Pour celle là je ne sais pas du tout... Mais ces épées me conviennent parfaitement"

Il força un peu plus sur les lames, Amadia ne céda pas, ce qui le força à se rapprocher d'elle. Tant de questions fusaient dans son esprit, tant de choses à savoir, à lui demander, à lui expliquer... Elle lâcha prise et faillit s'écrouler au sol. Il la rattrapa juste au dernier moment et éclata de rire tout en disant :

"Excusez-moi je me suis emporté"

Amadia ne répondit pas, encore sous le choc. Puis le jeune elfe repris un air sérieux et avoua ne pas reconnaître la particularité de la seconde épée. Cependant, on voyait qu'il avait l'air troublé.

"C'est bien dommage. C'était mon offre : ou vous trouvez leurs particularités, à toutes les deux et elles sont à vous, ou vous ne trouvez pas et je les garde pour leur légitime propriétaire..."

Elle était ainsi, une promesse est une promesse. Mais après tout, il avait bien trouvé la gravure sur la première... et il se semblait déconcerté par la seconde... Après tout, pourquoi pas.

"Bien, c'est d'accord, vous avez l'air d'y tenir. Je vais vous révéler leurs secrets. Sur la lame de la première, que vous tenez à gauche, j'y ai gravé mes armoiries. C'est un symbôle représentant mon rang dans la société, forgeron, et mon nom, mon vrai nom, que vous ne connaitrez jamais. Pour ce qui est de la deuxième lame, que vous tenez à droite, à juste titre d'ailleurs puisque vous semblez droitier, je l'ai forgée avec une très ancienne méthode elfique, dont je ne révèlerai pas le secret, ainsi qu'un peu de magie. Cette épée est enchantée. D'une part, elle est liée à sa jumelle, qui fait que vous ne pourrez jamais combattre avec seulement une, vous devrez toujours avoir l'autre, au moins à la ceinture. D'autre part, cet enchantement vous lie à elle, et elle à vous. Elle ne vous trahira jamais, personne d'autre que vous, à part moi, ne pourra la manier, et encore moins faire le mal avec. Cet enchantement, s'il ne vous assure pas la victoire à tous les coups, vous assure la vie sauve, en tout cas."

C'était peut-être étrange pour les autres, mais pour elle, c'était ça une vraie arme. C'était ce que les elfes faisaient à chaque fois qu'ils forgeaient une arme dans le but de combattre des ennemis et de se défendre. Ils y mettaient tout leur coeur, et toute leur âme ce qui enchantait la lame. Puis, par un processus compliqué, le forgeron transférait ce charme de façon à ce que l'arme achevée reconnaisse son futur acquéreur.

"C'est bien
dommage. C'était mon offre : ou vous trouvez leurs particularités, à
toutes les deux et elles sont à vous, ou vous ne trouvez pas et je les
garde pour leur légitime propriétaire..."

Je regarde la jeune femme puis quand elle me dit que je dois absolument trouver la deuxième caractéristiques je baisse un peu les yeux. Je ne vois vraiment pas quelle peut-être sa particularité... Puis, dans un soudain excès de bonté la demoiselle elfe décide de mieux me présenter ces épées. Je l'écoute me dire que j'ai bien trouvé la gravure, alors elle m'avoue que la deuxième lame est liée à sa jumelle. Je lève la lame puis je pose sa jumelle à terre, essayant de frapper la jeune femme. L'épée se bloque à quelques millimètres de la peau de l'elfe. J'écarquille les yeux, ne comprenant pas bien comment ceci est possible puis je comprends qu'elle a dû utiliser la magie des arcanes ou une autre magie elfe. Je ramasse sa jumelle.

"Pardonnez ma curiosité mais, pourquoi ces lames ne peuvent être utilisés que par moi? Elles m'ont... choisies?"

Je m'amuse avec les armes mais je me rends compte que je n'ai jamais appris à me battre au corps à corps. Je pense qu'étant donnée qu'elle forge des armes, la jeune elfe doit savoir les manier.

"Je risque de sembler un peu immature, mais j'aimerais que vous m'appreniez à me battre si vous le voulez bien."

Je regarde la jeune femme puis je regarde les épées.

Pour mieux essayer sa nouvelle arme et tester ce qu'avait révéler Amadia, le jeune elfe tenta de l'attaquer du tranchant de sa lame. Celle-ci s'arrêta à quelques millimètres de la peau d'Amadia, ne lui provoquant aucun dommage. Amadia eut un sourire sarcastique. Elle appréciait les personnes sceptiques et aimait les défis encore plus.

"Pardonnez ma curiosité mais, pourquoi ces lames ne peuvent être utilisés que par moi? Elles m'ont... choisies?"

-"C'est exacte. Comme je vous l'ai dit, elles ont été enchantée. De là, leur mystère est d'autant plus grand et difficilement explicable."

Amadia resta de marbre, tout en observant son client, se demandant si finalement il allait prendre ce couple d'épées courtes.

"Je risque de sembler un peu immature, mais j'aimerais que vous m'appreniez à me battre si vous le voulez bien."

"-Je ne suis pas maître d'arme... et je ne me suis pas entrainée moi-même depuis bien longtemps... mais au vue des récents évènements, je me suis rendue compte que je n'avais pas tout perdu. Ça peut se faire, oui. Mais en ce moment mon emploi du temps est assez chargé. Je travail sans relâche, nuit et jour pour arriver au bout de mes commandes. Je ne pourrai pas vous enseigner avant au moins une quinzaine."

Certes, elle aimait enseigner son savoir, mais pas à un inconnu, et sans 'être reposée avant, comme il se doit.

J'arque les sourcils quand elle me dit ne pas pouvoir m'entraîner avant une quinzaine de jours.

"Je ne sais pas si je serais encore là dans quinze jours. Mon emploi du temps est très chargé."

En fait, en ce moment je n'ai rien à faire. J'irais rapidement voir à la taverne si des gens cherchent mon aide, sinon j'attendrais en m'entraînant.

"Je...je ne sais pas si j'aurais du travail... En fait j'ignore si quelqu'un aura besoin de moi ou pas. Je vous attendrais mais où pourrais-je vous retrouver jeune elfe?"

Je mets les épées à la ceinture et dénoue ma bourse afin de lui donner ce que je lui dois.

"Combien coûte ces deux lames?"

Je jette un dernier coup d'œil à la boutique, respirant l'odeur du bois et ressentant les courants de magie circuler librement.

"Je me permets une dernière question puis je m'en irais. Vous utilisez la magie n'est-ce pas?"

Je lui offre un grand sourire, sachant pertinemment que le fait d'avoir brisé le secret de son art la gêne un peu. Je me dirige vers la porte puis je lui lance:

"Au fait je m'appelle Wyrlm Alessa, traqueur et chef du Clan de l'Aigle. Si vous avez besoin de quelqu'un pour une activité quelconque, je suis votre homme."

Puis je sors de la boutique après avoir laisser la somme indiquée sur le comptoir de l'entrée. Fier de mon achat, je cours vers le mur le plus proche afin de monter sur un toit. Là je me dirige vers l'enceinte de la ville, afin de retourner vers la forêt. Je saute de toit en toit, me permettant parfois des acrobaties. Une fois à la limite de la ville, je saute sur Lanhaur qui m'attend devant l'auberge à laquelle je me suis arrêté.

"Allez mon grand, direction la maison!"

Je le talonne puis le dirige vers la forêt au grand galop. Nous arriverons dans mon village dans moins d'un jour. Ma mère m'y attend. M'assurant avoir un cadeau pour moi.
C'est ainsi que je galope accompagné de mon cheval.

Le temps ne semblait pas jouer en la faveur du jeune elfe. Il ne semblait pas pouvoir attendre 15 jours pour un entrainement, un réel entrainement avec une fine archère et une escrimeuse hors pair. Mais soit. Amadia ne bousculerait pas plus son emploi du temps s'il n'avait pas la patience d'attendre.

"-Je serai tous les jours à mon atelier. Si vous souhaitez me trouver, c'est là qu'il faut frapper. Si je suis sortie c'est soit pour livrer une commande, soit pour aller manger, dans le pire des cas, je serai toujours dans les parages."

L'elfe lui demanda le prix des lames. Elle refusa de lui demander quoi que ce soit, c'était un cadeau.

"-Je vous ai dit que ces lames étaient à vous. Elles vous ont choisi. Je ne veux rien en échange. Nulle doute que vous en ferez bon usage."

Il se mit à sourire en lui demandant si elle utilisait la magie. Elle ne répondit pas mais lui rendit son sourire. Quelle question !!!

"Au fait je m'appelle Wyrlm Alessa, traqueur et chef du Clan de l'Aigle. Si vous avez besoin de quelqu'un pour une activité quelconque, je suis votre homme."

"-Je m'en souviendrai". Répondit-elle. "Je suis Amadia. A votre service."

Puis il s'éclipsa de la boutique. Amadia resta encore un moment à observer son travail, ces lames qu'elle avait forgée les jours passés, caressant les gardes ou les lames du bout des doigts, comme pour ressentir la magie qui les habitait toutes... Enfin, elle retourna au comptoir, à l'entrée et trouva une petite bourse avec quelques pièces d'or. Suffisamment pour couvrir le prix de deux épées. Mais largement en dessous du prix réel de CES deux épées là... Elle sourit mais semblait vexée quand même. Elle n'avait rien demandée, elle refusait qu'on la paye pour un cadeau qu'elle offrait. Mais après tout, un peu d'argent dans les caisses ne ferait pas de mal. Il fallait bien remplacer les outils de temps en temps, acheter le bois pour la forge et payer son ardoise à l'auberge...

J'ai passé quinze jours dans le village de ma mère, à me prélasser sans me soucier de mes problèmes. Le dernier jour, j'ai embrassé ma mère et suis reparti pour Ithil, afin d'apprendre à manier les deux épées que j'ai acheté.

Sur le trajet du retour, je passe une main à mon cou où pend désormais un collier avec une plume d'aigle, l'ancien aigle de mon père. Cet objet est un talisman qui, selon la tradition, me protégera. J'apprécie énormément le présent de ma mère et promet de le garde tout le temps près de moi.

Après avoir parcouru la moitié du chemin, je m'arrête à la lisière de la forêt afin d'abreuver un peu mon compagnon puis une fois qu'il n'a plus soif, je repars en direction de la ville humaine. J'y arrive en moins de temps que je ne l'espérais. Je laisse le cheval à l'entrée d'Ithil puis je pénètre dans la ville. Je me déplace lentement, car selon l'emplacement du Soleil, il est midi, donc la jeune Elfe doit être en train de manger quelque part. J'arrive rapidement devant sa boutique-forge. Sur la porte vitrée de cette dernière, une pancarte indique "Fermé", je souffle d'exaspération et m'assoit en face de la boutique.

Je ferme les yeux et la fatigue me rattrape, car je n'ai pas dormi depuis deux jours.

Quinze jours passèrent depuis leur rencontre. Comme l'avait prédit Amadia, elle avait eu beaucoup à faire, pas une minute à elle. Des commandes à tour de bras, autant créations que réparations, elle avait aussi donné un coup de main à droite à gauche afin d'aider ceux qui avaient subis des pertes, plus ou moins lourdes pendant l'attaque sur la ville.

Ce jour-là, il était midi, et après ses livraisons, elle n'était pas repassée à son atelier, elle avait laissé sur la porte la pancarte indiquant que la boutique était fermée et s'était directement rendue à l'auberge afin de prendre repos et un repas bien mérité. Ceci fait, elle repris le chemin de la forge, y arriva peu après midi, et trouva un elfe sylvain sur le pas de sa porte. Son visage ne lui était pas inconnu... Mais oui ! C'était le jeune homme qui lui avait acheté les épées jumelles. Elle s'en souvint aussitôt. Elle resta là pendant quelques secondes se demandant si elle devait le réveiller ou non, et puis finalement, elle avait du travail ,pas que ça à faire ! Elle s'approcha de lui, se pencha pour lui toucher l'épaule et le réveiller plus ou moins en douceur.

"-Pardonnez-moi, Wyrlm Alessa. Vous ne pouvez pas rester là. Je dois ouvrir ma porte."

Elle attendit un peu qu'il se réveille puis entra dans la forge.

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