La frontière noire

Les humains protègent leurs terres des Merrenwens depuis pratiquement deux cents ans, et jusque là, ça leur avait porté chance, aucune invasion majeure et seulement une dizaine d'eecarmouches. Pourtant, malgré ces frictions, l'état de guerre n'était pas déclaré. Hadrian avait été rappelé des frontières du nord pour celle de l'est. Quand il vint enfin à la forteresse de Melthar, les soldats semblait désesperé, la pluie ne cessait de tomber sur la région, mais le prince se doutait bien qu'un effet météorologique ne pouvait pas avoir un tel impact sur le moral des troupes. Quelques jours passèrent et rien ne semblait s'arranger.

Hadrian finit par prendre les choses en main, les activités militaires humaines reprirent dans la région, des patrouilles de chevaliers armé surveillèrent les zones autour de Melthar à 5 kilomètres de rayons, et rien ne semblait suspect.

Hadrian finit par partir lui même à l'intérieur des terres noirs, dans les plaines de Narvath. Chevauchant rapidement ces plaines poussiereuses, il finit par s'enfoncer trop loin dans les terres Merrenwens, et t oujours rien. Aucun signe de vie, soit c'était un piège, soit les Elfes noirs se regroupait tous à Hevenya. Ayant traversé de nombreux villages fantôme; il laissa son cheval se désalteré, buvant dans une bassine, pendant que lui fouilla le village.

Vêtu de ses habits de rôdeur, masque sur le visage et capuche relevé, on ne distinguait que ses yeux bleus. Ses mains étaient recouvertes de mitaines en cuir, et son corp protegé par une armure faite de cuir et de maille, le tout surplombé d'une cape noire.

La forteresse était loins, et il était tard, comme ce village était abandonné, Hadrian en profita pour s'y reposer, ne laissant aucun signe de son passage; pas de feu, ni de bruit. Il ne valait mieux pas attisé la curiosité. Cependant, a beau milieu de la nuit. Le prnce s'endormit, assis contre un mur, la garde de son épée à la main, tout en étant rangée dans son fourreau.

Les bruits de pas dans la forêt étaient tous portés par le vent et comme amplifié par les arbres qui voulaient que ces randonneurs de fortune soient trouvés et tués par les Merrenwens pour, enfin, retourner à leur douce quiétude.

Les Merrenwens étaient passé maître dans l’art de se déplacer silencieusement dans les bois noirs. Contrairement au si piètre elfe sylvain, les Merrenwens n’avaient pas besoin de se transformer en quoique ce soit ni de prendre une pose spéciale pour ne faire aucun bruit. Il marchait, courrait et sprintait normalement sans faire de bruit.

Ce soir-là, Azula devait faire une reconnaissance du fort humain situé en périphérie de la frontière ; ce n’était pas les missions qu’elle préférait, loin de là, mais le fait qu’elle était à la tête d’un groupe d’éclaireur novice lui permettait de goûter un peu à son rêve de gouverner le peuple d’elfe noir.

Le petit groupe, composé de trois éclaireurs novice et deux guerriers novice en plus d’Azula, avançait tranquillement dans la forêt. Elle donnait de temps en temps un ordre rapide auquel le groupe devait obéir. Des ordres assez simples consistant à tuer une bête, s’abriter ou aller reconnaître un lieu. Elle testait simplement leur réflexe et temps de réponse.

Après avoir atteint le camp et vérifier si tout allait bien, le groupe fis marche arrière. La marche avait pris plus de temps à cause des exercices en cours de route. La nuit était tombée depuis maintenant un bon moment.

Azula leva le poing et chacun des suiveurs s’arrêta net.

- Nous dormirons à Coursevent, fouillez chaque maison puis établissez-vous où vous voulez.

Les suiveurs acquiescèrent puis se séparèrent pour fouiller les maisons. Azula resta sur la place centrale en attendant le retour pour compte rendu des éclaireurs et guerriers.

Hadrian somnolait reposant plus ses muscles que son esprit. Cependant, l'arrivé innoportun de Merrenwens le force à agir. Ce fut les ordres d'une femme qui le tira de sa sieste. Son cheval étant resté dehors, ils allaient sans aucun doute déduire qu'il y avait une présence étrangère dans le village. C'est pourquoi le prince rôdeur se cacha derrière la porte. Attendant qu'un des Merrenwens passe la porte.

L'instant attendu arriva, l'elfe noir entra doucement, une fois au centre de la pièce, il semblat s'approcher du lit et transperça celui-ci de sa lame. Hadrian remercia la lumière de ne pas s'être endormit profondément. Puis tira sa lame rapidement et la pointa sur le cou de son pseudo assassin.

" Lâche ton arme. "

Murmura t'il.

Mais l'Elfe ne sembla pas vouloir collaboré ainsi, il se jeta sur le prince qui tenta de repousser son assaut, mais le bruit qu'ils firent ne tarderait pas a attirer le reste du groupe, heureusement, une grosse pluit se mit à tomber, peut être son bruit mascerait celui de la lutte. Au bout de quelques secondes, le novice gisait sanglant par terre, Hadrian lui ferma les yeux et marmonna quelque choses. Malgré l'orage qui retentit au loin, il semblait qu'il n'était pas passé inaperçu.

Il resta debout, au milieu de la pièce, visant la porte de la maisonette, attendant le moment ou un autre Merrenwens passerait ici.

Une première goutte tomba sur la capuche de la chasseuse d’élite puis une seconde qui fut rapidement suivie de plusieurs centaines d’autre. Azula resta sur place, impassible, le regard ciblé sur une des maisons ; un de ces éclaireurs était entré dans celle-ci après avoir remarqué un cheval attaché près de là.

Étant éclaireur et non guerrier, il était sûr que le Merrenwen allait mourir dans cette maisonnette si toutefois la personne qui s’y cachait avait un quelconque enseignement militaire. Sachant pertinemment ce qui allait attendre l’éclaireur, Azula ne broncha pas et attendit un instant.

Son ouïe affinée perçu des paroles d’homme puis elle entendit l’éclaireur mourir. Il y avait donc un combattant à l’intérieur et un bon combattant qui plus est. La prière murmurée était humaine. Que faisait un humain si loin du campement ?

Elle leva le bras lorsque les autres personnes sortirent de leur fouille. Elle fit plusieurs gestes rapides de la main désignant la maison comme habitée par un intrus. Les deux guerriers entrèrent alors dans la maison, les deux éclaireurs restant attendirent près d’Azula. Si les deux guerriers ne ressortaient pas avec l’homme, elle sommerait l’intrus de sortir et de se rendre.

La pluie continuait de tomber et ainsi Azula se mit à attendre gentiment toujours autant placide et froide.

Avant que les deux guerriers n'entre, cela faisait 2 minutes qu'Hadrian tendait la corde de son arc, son bras tremblait, de plus, le combat fut relativement fatiguant. C'est pourquoi, une fois que les deux guerriers entrèrent dans la maison, l'un deux prit une flèche dans l'épaule et non dans la tête. Hadrian perdit rapidement l'avatange au combat, la maison empechait les grands mouvements, il était épuisé, et ils étaient deux. Quoi qu'il en soit, après de nombreux échanges, faisant résonné le fer, il prit un coup sur l'arrière du crâne et s'évenouïe.

Les deux guerriers rangèrent leurs armes et prirent Hadrian, chacun portant un bras et une jambe, pour le jeter dans la terre fraichement mouillée, aux pieds d'Asula, ils jetèrent également ses armes à cotés de lui, et tendit qu'Hadrian reprit lentement connaissance et que sa vue était floue, il vit les jambes, les hanches, le corps et enfin le visage de la femme qui semblait dirigé le groupe.

Avec peine il marmonna :

" Désolé pour votre éclaireur... "

Il était tellement mal en point qu'on n'aurait su dire si c'étiat de l'ironie ou sincère. Venant des hommes, les deux étaient envisageables.

Les guerriers restèrent derrière Hadrian qui se releva très lentement, mais une fois à moitié debout, il chuta et resta a croupie devant la Merrenwens.

" Qu'allez vous faire de moi à présent ? "

Azula fut surprise de voir cette personnalité ici et devant elle, une aubaine en soit ; le prince humain était tout à elle comme un pantin qui n’attendait qu’à être dirigé par ses doigts. Cependant, elle avait apprit la politique et savait très bien que malgré leurs nombreux différents et petites escarmouches, les humains et Merrenwens n’était pas en guerre.

Elle regarda ses hommes et jugea la situation rapidement.

- Aidez-le à se relever, monter un feu et préparer le repas…

Elle regarda le prince et reprit de suite.

- Nous avons une bouche de plus ce soir.

Elle se retourna et entra dans une maison non loin de là pour avoir un brin de toilette et surtout réfléchir au calme.

Les deux guerriers empoignèrent Hadrian, l’aidèrent à se lever et se maintenir debout, ramassèrent et lui rendirent ces armes puis allèrent dans une des maisons préparer de quoi manger.

Azula ne mit que peu de temps et vint s’asseoir près de la petite tablée préparée pour ce soir là. Tous y étaient assis sauf l’humain, se méfiait-il ? Elle le chercha du regard et une fois que ses yeux rouges c’était posé sur lui, elle l’incita à venir s’asseoir.

- Venez prince, contrairement aux humains, nous, Merrenwens, mangeons avec nos subordonnés.

Elle se décala un peu, remplit l’assiette destinée au prince et remplit son verre de vin. Les éclaireurs avaient fait exprès un plat supportable pour les papilles humaines.

- Que nous vaux donc l’honneur de la présence du fils du Roi Hector Elessar dans ces terres sinistres ?

Azula avala une bouchée d’une sorte de pâte dégoulinante à l’aspect repoussante.

Il avait tué l'un des leurs et ils ne semblèrent pas attristé par cette perte, Hadrian avait beaucoup aprit sur cette étrange race, quand un de leur soldat tombe, c'est qu'il n'était pas assez vaillant. Etrange et à la fois... Fascinant. La femme Elfe l'invita à se joindre à eux, quand a lui, il resta debout, se méfiant malgré tout de ces êtes à peau noire.

Elle insista, et ne put refuser, il reçut des mets d'origine humaine, du vin et du pain, alors qu'eux semblait manger une bouillit peu ragoutante. Même les sous-fifre de cette femme ne le méprisait pas. Hadrian mangea un peu, toujours aussi déboussolé par une telle réaction et façon de faire. Et alors que les guerriers parlèrent entre eux, et parfois, rirent, leur chef posa son regard sur Hadrian et lui posa une question très simple voir même légitime...

" Pour ne rien vous cachez, on se méfie de vous. Et quand je dis "on" ce n'est pas moi, c'est le monde. L'alliance craint une guerre ouverte dont vous seriez le principal déclencheur. "

Hadrian n'était pas idiot, ce qu'il disait, tout le monde le savait, c'st même un Merrenwens qui lui avait confié les idée d'invasion des Merrenwens, un certain Lindal...

" Je suis désolé pour votre soldat. "

Dit il plus calmement, et là, c'était certain, c'était sincère.

" Qui êtes vous pour traitez votre ennemi avec une telle noblesse ? "

Demanda t'il, intrigué.

Azula avala encore un peu du ragoût dans un bruit de suçons quelques peux bruyants. Ce genre de manière était jugée malpoli et grossière chez les humains, mais après tout c’était cet homme qui était chez eux et donc il devait se plier au moins un peu aux coutumes et usages Merrenwens.

Elle reprit un peu de bouillie et de pain rassis puis apporta de nouveau son intention sur l’humain qui lui parlait.

" Pour ne rien vous cachez, on se méfie de vous. Et quand je dis "on" ce n'est pas moi, c'est le monde. L'alliance craint une guerre ouverte dont vous seriez le principal déclencheur. "

Azula eue un petit sourire tout en mangeant, elle déposa ses mets un instant pour répondre au prince.

"Ne vous méfiez pas… Soyez plutôt sûre que les Merrenwens déborderont bientôt de leur frontière. Les terres que nous avons ne nous apportent plus rien et nous devrons bientôt trouver de nouvelles étendues à pourrir et détruire…"

Azula avait glissée une pointe d’amusement dans ses paroles. Cependant, elle était sérieuse et ne mentait pas, il l’avait été avec elle et donc la chasseuse ne voyait pas pourquoi elle s’amuserait à lui mentir.

Elle croqua alors dans ce qui semblait être la partie d’un animal, les os se brisèrent sous la pression de sa mâchoire. Il fallait le savoir ; les éclaireurs Merrenwens mangent beaucoup car leur fonction demande de grands efforts physiques. Elle poussa la casserole contenant la nourriture humaine et le vin près du Prince l’incitant à se resservir quand il le voulait et s’il le voulait.

" Je suis désolé pour votre soldat. "

Azula regarda Hadrian d’un regard placide.

"S’il est mort c’est qu’il n’a pas été assez prudent. Les faibles meurent, les forts vivent. C’est la loi Merrenwens."

Elle fit cependant un sourire comme pour adoucir ses paroles.

" Qui êtes vous pour traitez votre ennemi avec une telle noblesse ? "

Azula regarda la nourriture devant elle qui semblait fondre comme neige au soleil, elle attrapa plusieurs aliments et les plaça dans son assiette comme pour les marquer comme étant sa propriété.

"Tant que nous ne sommes pas en guerre, je ne vois pas pourquoi nous devrions mal nous comportés entre nous…"

Elle s’essuya les mains comme elle put sur ses vêtements et tendit la main pour serrer celle du Prince.

"Je suis Azula Windrunner dite Windscream. Chasseuse d’élite des Merrenwens.”

Elle fit un sourire comme on lui avait appris lors des cours de sociabilité humaine.

"Pas besoin de vous présenter, je vous connais quasi parfaitement, vous êtiez, un temps, une de mes cibles prioritaires. Maintenant votre tête à changer de bras et sûrement que le chasseur qui doit vous tuer se terrent quelque part dans vos terres."

Azula était franche et net, c’était un comportement digne des Merrenwens.

"Au fait… Votre campement… La magie des Sylvains s’est dissipée ? Il faut dire que dernièrement ils tiraient tous une tête de futur cadavre…"

Elle croqua alors dans un morceau de viande et un éclaireur Merrenwens apporta une autre casserole de nourriture. Chacune des guerriers et éclaireur se jetèrent sur cette casserole pour manger tel des vautours sur un corps fraîchement mort.

Ils parlèrent, ils furent francs, et ils mangèrent. La terre noire resterait mystérieuse pour Hadrian, tout comme ses habitants. L'invasion allait devenir officielle, et pourtant, ils mangeaient ensemble. Elle se présenta, ajouta également qu'elle fut l'un de ses assassins. Hadrian ne savait pas trop quoi penser, il n'était après tout pas le prince Héritier, cela voulait dire que son frère avait également des ennemis secrets. Le repas s'acheva, mais la Merrenwens avait ajouté une étrange parole a propos du campement. Hadrian ne put pas en tirer grand choses si ce n'est :

" Le campement ? Que voulez vous dire ? "

Dans le lointain, Hadrian perçevait la capitale des Merrenwens, sombre citadelle construite sur un volcan. Il se sentait épié...

" Je ne suis donc pas votre prisonnier si je comprend bien? "

Les casseroles et ustensiles furent rapidement nettoyés et rangés par les éclaireurs. Les guerriers étaient partis surveiller les environs et Azula continuait de s’entretenir avec le prince.

Elle fut surprise de voir le semi-étonnement de la part de l’humain, n’avait-il pas vu que la morale de ces troupes au campement était au plus bas ? N’en venait-il pas ?

"Récemment, des druides Sylvains se sont installés dans cette forêt avec l’idée de la rendre pure et de la retourner contre nous. Bien que l’idée de régénérer les arbres ne fût pas si mauvaise, une vague de démoralisation est tombée sur cette région. Les démonistes ont découvert que l’âme de quiconque était dans les environs était drainée jour après jours par ces satanés druides Sylvains."

Elle posa un petit temps de pause et reprit.

"Les Sylvains sont des elfes perfide et menteur, sous leurs aires de sauveur de la nature ils sont en fait des personnes qui ne veulent qu’une chose : nous annihiler. Nous avons souvent eu des problèmes avec eux. Au début nous avons essayé la voie politique mais ce poltron de Telperiën niait en bloc malgré les preuves que nous lui apportions."

Elle repensa à ce rendez-vous diplômatique, elle avait officiée en tant que garde du corps de l’ambassadeur Merrenwens, plus par formule d’usage qu’autre chose. Elle cracha parterre.

"Sans parler de ça garce de fille… Neisha… Je ne sais pas ce qu’elle est devenue maintenant mais j’espère qu’Illidass le grand la maudite !"

Le ton d’Azula était devenu plus menaçant et plus méchant, ses paroles étaient perfides et cinglantes.

"Votre camp est une ombre parmis tant d’autre, ces maudits Sylvains utilise leur magie perfide dans ses terres ! Il n’est pas étonnant de voir à quel point il ressemble à des zombies sans réel but ! Voyez ces villages désertés par leur faute ! A cause de cela, nous nous retouvons confinés en Thev’Aras. D’où croyez-vous que notre besoin d’élargir nos terres vient ?"

Elle regarda Hadrian, pleine de colère et comme si, lui, pouvait l’aider. Mais elle revint rapidement à elle et se calma.

"Vous n’êtes en aucun cas mon prisonnier ni celui des Merrenwens. Vous pouvez aller là où bon il vous semble… Cependant n’espérer pas trouver la même hospitalité partout et surtout n’oubliez pas que la tête de votre famille est mise à prix… Même si nous sommes en paix, nous savons sauter sur les opportunités !"

Elle regarda le prince et attendit sa réaction.

Hadrian écoutait tout ce que disait cette Azula, elle semblait en savoir beaucoup sur la question, cependant, un tel mépris de la race sylvaine ne pouvait être objectif, et Hadrian avait rencontré Neisha Telperiën, elle était certes un peu rustre, mais ces intentions sont louables; sauver les siens. Le prince ne coupa pas la parole à la Merrenwen, elle lui apprenait peut être quelque choses qui le servirait plus tard.

" Si ce que vous dites est vrai, nous courrons tous un grave danger, mais je doute que toute vos accusations soient fondées."

Le prince des hommes se frota son début de barbe tandis qu'il continuait de réfléchir sur cette lugubre accusation. Après tout pourquoi aurait elle tord ? Malgré ça, on dit que les Merrenwens sont perfides et manipulateurs, alors que les Sylvains sont mysanthrope et relativement peu acceuillant, cela ne les rend pas pour autant aggressif et mesquin dans leur objectif.

" Je vais devoir me renseigner pour en savoir plus sur cette affaire. "

Hadrian fixa Azula dans les yeux.

" Ne vous êtes vous jamais demandé si il n'y avait pas une autre alternative à la guerre ? Après tout, on raconte que ces bois ont été maudit, pourquoi ne pas aidé vos semblables à les restaurer ? "

Ayant prit un violent coup sur le crâne, Hadrian avait un peu de mal à rassembler ses idées, il préfera boire cul sec le dernier vers de vin qu'il avait devant lui et continuait de réfléchir tant bien que mal. Il était ici pour une mission de reconnaissance et si il ne revenait pas avant quelques heures, la garde ferait des manoeuvres, et ce ne serait pas une bonne choses pour entretenir la diplomatie dnas la région.

Azula regarda l’humain, il ne la croyait pas, comment lui faire comprendre ? Comment lui expliquer ? Elle se leva d’un geste rapide et alla farfouiller dans ses affaires. Elle revint rapidement avec une lame, une lame sylvaine.

Elle se retourna, enleva l’armure qui lui protégeait le haut du dos révélant ainsi une marque profond, une cicatrice rougeâtre qui jurait sur sa peau verte. Elle plaça la lame sur la plaie, elle y entrait parfaitement.

"Que pensez-vous des Merrenwens ?"

Elle reprit de suite sans attendre de réponse

"Biensûr vous allez sûrement me dire quelque chose tout droit sortis d’un livre ou de ce que quelqu’un vous a dit un jour. Vous devez pensez que nous sommes une race perfide, fausse, manipulatrice et mauvaise. Mais jusqu’à maintenant, tout ce que vous avez lu et entendu sur nous s’est-il réalisé ?"

Elle remit son armure qui recouvra sa peau et se retourna vers Hadrian jetant la lame vers lui.

"Voyez-la, examinez-la… Il n’y a pas de toute c’est une lame sylvaines et la marque est trop parfaite pour que ce soit un Merrenwens qui m’ait fait ça pour accuser les Sylvains."

Elle se rasseya et mangea une pomme car son ventre venait de crier famine.

"Depuis toujours vous "connaissez" vos alliés et ennemis… Mais êtes-vous vraiment sûre que vous êtes dans le bon camp ? Depuis tout petit vous avez reçu des règles de vie et vos alliés/ennemis vous ont été dictés, mais êtes-vous sûre que cela était totalement objectif ?"

Elle regarda la porte d’entrée vérifiant ce que faisaient ses hommes tout en parlant au prince.

"Vous êtes prince et sûrement que vous avez vécu dans le luxe durant un bon moment, bien que je pense que, maintenant, vous avez vu un peu de l’horreur de ce monde, je ne pense pas que vous ayez réellement vécu ce que vit un Merrenwen. Si notre race et nos codes de conduite sont si extrême c’est que nous sommes dans une position extrême."

Elle jeta le trognon de pomme au loin et reprit.

"Tout les peuples de cette terre se sont tourné contre nous, même si les actions ne suivent pas encore, les mots, eux, le font et il est tellement facile d’enlever un peu de terre, d’enlever des enfants ou encore d’enlever l’espoir à un peuple avec des paroles. Vous êtes-vous mis une seule fois à notre place ? Nous avons été maudits, chassés de nos terre verte et luxuriante pour cette terre noire et froide, nous avons perdus notre rang de noblesse, nos facultés unique pour devenir ce que nous sommes aujourd’hui aux yeux de tous : des barbares assoiffé de sang et aux pratiques douteuses, des rejetés et des ennemis des hommes libres."

Le ton s’était un peu haussé, c’était toujours ainsi lorsqu’Azula parlait de sa race et son peuple, elle s’emportait toujours car son cœur brûlait d’amour pour lui. C’est aussi pour ça qu’elle n’avait pas été placée comme ambassadrice des Merrenwens.

Troublé, intrigué, surpris, il y avait beaucoup de mot pour définir ce que ressentait Hadrian, tant de haine envers une race, les Merrenwens semblaient avoir toutes les peines du monde à vivre ici, et les hommes, un jour, le paierait. Le guerre, bientot, ravagerait ce monde, et les Merrenwens semblaient déjà connaitre l'issu du combat. Désormais trop troublé par les paroles de la chasseresse, Hadrian se leva, regarda dehors et lui dit :

" Je dois rentrer au fort, réfléchir, et agir en conséquent. "

Le prince posa son regard sur Azula et ajouta :

" A qui jurez vous allégence ? Pourquoi donner votre vie à cette cause ? Et vous... êtes vous certaine d'être dans le bon camp ? Toutes ces questions que vous m'avez posé, essayez d'y repondre pour vous, dame Azula, ce n'est guère facile... "

Azula souria.

"Si je vous pose ces questions c’est que j’y ai déjà répondue…"

Elle se leva et suivit le prince jusqu’à son cheval.

"Sachez que si une guerre se déclare et que je vous retrouve sur mon chemin, tout ce qui vient de se passer sera oublier et c’est embroché à mes flèches que l’on vous retrouvera."

Elle posa un petit temps

"Ou alors c’est moi qui serais retrouvée morte par votre lame, dans les deux cas, ce fut un plaisir de vous rencontrer Hadrian Elessar."

Elle fit une petite courbette comme il était d’usage chez les humains et se retira avec ses hommes. Ceux-ci s’étaient regroupés et en quelques secondes les groupes avaient disparus dans la forêt sans faire un bruit. Comme des spectres, ils étaient apparus puis avais disparu dans ce petit village.

Hadrian s'approcha de son cheval, l'esprit toujours embrumé par les accusations de la mystérieuse elfe. il sortit sa lame et hurla de rage, frappa une poutre de sa lame, la coupant en deux dans un éclair. Il monta sur son cheval et resta un instant là, puis, quelques secondes après, il s'en alla, décidé à trouver des réponses.

[Fin du Topic]

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